lundi 10 août 2015

Dansons la gîte

Le chantier, c’est un peu comme la constipation. Parfois on pousse fort et rien ne vient, puis on se relâche et boum, c’est la fête du slip. Vous l’aurez compris grâce à cette élégante métaphore, on a fait un grand pas vers l’avant ces deux derniers week-ends, et en grande partie grâce aux nombreux coups de mains reçus !

Dès le 1er août, on entame le gîtage au-dessus de la cuisine et de la salle de bain dans la joie et l’allégresse. Jérémie et Antoine sont dans les starting blocks, bientôt rejoints par Alex et Philou. On est alors 5 à s’activer, et ça sulfate. De la pose des sabots à la découpe puis à la pose des gîtes – tout s’enchaîne en vitesse mais sans précipitation. À 16h05 (avec cinq minutes à peine de retard sur l’horaire donc), toutes les gîtes sont posées et on est prêts pour l’apéro.

Il y a toujours quelques misères à disquer...
The climber
Dans la joie et la bonne humeur
Ça commence à prendre forme
Pendant ce temps-là, chez les filles...
Une affaire qui roule
The professor
Nous avons un (début d') étage !

Mais ce n’est pas une journée tout à fait comme les autres, parce qu’en plus d’une journée chantier, c’est aussi l’anniversaire de Jo. L’occasion rêvée de combiner journée chantier avec détente, amis, barbecue, feu de bois, et grand gâteau plein de bougies.

Les lendemains sont évidemment un peu plus difficile, et c’est par un dimanche « j’ai la gueule dans le cul mais je suis content » que nous clôturons le week-end, non sans avoir été faire des cales chez mon précieux paternel, posé les supports de lamellés-collés et longuement admiré le travail réalisé.
Une semaine de boulot plus tard, on est de nouveau d’attaque pour tenter de terminer la majeure partie du gîtage de l’étage, mais les choses deviennent un peu plus techniques, puisqu’il faut maintenant s’attaquer à la partie oblique de l’affaire. Je suis donc à l’ouverture chez Bourguignon pour choisir la pièce, puis de retour à l’autre bout du village avec un petit morceau de 10/30 qui dépasse à peine de la remorque. Six mètres, c’est quand même long en fait. Et 10/30, c’est quand même une grosse section aussi. Mais c’est la poutre qui fait la séparation entre les deux étages dans le hall, et elle est donc visible. Autant la dresser et la raboter correctement, parce que ce sera clairement beaucoup plus pénible à faire après. 

Après plus de 35 ans d’efforts, j’ai fini par tutoyer les limites de l’atelier de papa… Malgré une recoupe à 5m50, la pièce ne passe pas en un seul coup sur la dégauchisseuse, et il faut donc plusieurs passes et quelques retournements pour venir à bout de la courbure – heureusement assez raisonnable – de ce petit cure-dents. Ça nous aura demandé quelques efforts, mais je sors de là avec une belle pièce bien droite, parée à orner notre hall d’entrée pour les 30 prochaines décennies (minimum).
Le dimanche, JVB est à nouveau au rendez-vous, bientôt rejoint par l’autre Jé, parés pour une séance d’intense cogitation à propos de l’application du théorème de Pythagore à des triangles non-rectangles, de la résistance mécaniques des assemblages à mi-bois et de la pertinence d’une approche « Der Bunker » de la construction à ossature bois. En même temps, vu la pièce à placer, j’ai vraiment pas envie qu’on se loupe dans les découpes, parce que l’erreur ici pourrait coûter relativement cher et prendre pas mal de temps.

On commence la mortaise à la défonceuse...
Et on fignole à la Fein
Allez Hop, on monte !
C'est pas beau ça ?
On finit par se décider pour un assemblage à mi-bois à un bout, et par une sorte de tenon-mortaise à l’autre. Et ça n’aura qu’à tenir. Défonceuse, plongeante, Fein, ciseau : tout y passe et au moment fatidique où il faut bien monter la pièce et faire un essai, ça rentre ! Ouf.
Une fois cette petite broutille technique réalisée, les choses prennent un gros coup d’accélérateur, puis qu’il « suffit » maintenant de découper et de monter les gîtes, dont le poids suit obstinément une courbe ascendante un peu désagréable.
Traçage des positions
Même pas lourd !
Au bout du compte et alors qu’il est déjà plus de 18h, la récompense est à la mesure des efforts consentis. Ça y est, nous avons un « étage ». Cette coupure visuelle transforme notre grange-cathédrale en un espace où il paraît possible d’un jour habiter, la création de la diagonale définit le hall d’entrée et on imagine vraiment mieux les espaces de vie qui se dessinent. C’est COOL !
Un tout tout tout tout grand merci à ceux qui sont venus nous prêter main forte pour cette étape cruciale dans l’avancement du projet, c’est une belle étape franchie, même s’il en reste encore pas mal d’autres à se coltiner

Yihaaaa
À l'étage
Vue sur le hall...

1 commentaire :

  1. Cette fois j'espère que mon commentaire va passer.........
    Super Stan et Jo, je vous sentais un peu découragés à un moment, mais les amis, c'est super propulsant ! Quelle avancée en si peu de temps ! Félicitations à vous et à tous vos amis. Tous les petits problèmes techniques et autres, seront vite oubliés lorsque vous serez dans votre petit nid. Gros bisous à tous les trois et à dimanche.
    Bernadette

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