jeudi 7 avril 2016

Farewell, My Queen

Ça y est, elle est partie. Georgette nous a quittés, elle est allée conquérir le cœur d’autres rénovateurs, soulager les peines des plus acharnés et déplacer des montagnes d’espoir en d’autres contrées.

Elle fait sa timide...
Après plus de deux ans de bons et loyaux services, nous nous séparons de notre mini pelle, affectueusement surnommée Georgette. Derrière ce sobriquet ridicule se cache une amie fidèle et dévouée, qui m’a sorti de bien des ornières et a abattu un boulot très impressionnant. Pendant deux ans, un rêve d’enfant s’est réalisé pour moi : posséder ma propre pelleteuse. La mienne à moi que je peux conduire quand je veux !

La « période Georgette » m’aura aussi permis d’aider de nombreux amis à réaliser leurs rêves d’enfance : conduire une pelleteuse, comme un grand !


Phil se fait la main
Alex : Rodeo Style !

Bastian : comme un gamin !
En pleine action !
Concentration maximale
Super-maman
Et super-papa...

Ce n’est pas sans un petit pincement au cœur que je la vois quitter le chantier. Elle m’aura été tellement utile pour une foule de choses. Grosses tâches comme petit coup de main ponctuel, elle était toujours disponible dans l’atelier, à 20m et un tour de clé. 

Début mars 2014, lors de l’achat, j’avais tout de même des doutes sur le caractère « raisonnable » de cet achat. 8500€, c’est une somme, et il ne fallait pas que ça merde. Or depuis le jour de son arrivée sur le chantier et jusqu’à hier, 6 avril 2016, date de sa revente, je n’ai pas regretté un seul jour d’avoir franchi le pas et d’avoir investi cette somme pour m’adjoindre son aide.

Premiers tours de chenilles sur le chantier
En vrac, dans le désordre et sans exhaustivité aucune, elle aura arraché des piquets en béton, pelleté 170m³ de briquaillons, porté des dalles de pierre bleue énormes, creusé des drains, des tranchées, une fouille de citerne à gaz, retourné l’entièreté du jardin, décaissé 60cm dans toute la maison, tiré des poutres de chêne, porté des lamellés collés, arraché des murs, sorti des fondations en béton, bougé de seuils et linteaux en pierre, déplacé d’innombrables tas de terre, remblayé tout l’avant de la maison, enterré 12m³ de cailloux, planté 8 arbres, arraché 3 souches, étalé 36 tonnes de gravier et aidé deux amis...

Le festival de la poutre
Sur le pont, par tous les temps !
Remettons un peu d'ordre dans le jardin !
Pas toujours facile !
mais avec un peu d'habitude...
C'est moins lourd avec Georgette...
Arrachage de piquets en béton
Quand je vois les efforts que toutes ces opérations ont demandés AVEC elle, je me dis que sans ses muscles d’acier, j’aurais très probablement beaucoup souffert, ou baissé les bras devant des tâches aussi immenses.

D’un point de vue financier, on peut également qualifier l’opération de « bonne affaire ». Le bilan s’établit comme suit :
- Achat de la mini-pelle : - 8500€ (mars 2014)
- Changement des chenilles et d’un galet : - 420€ (août 2015)
- Fournitures diverses (pompe à graisse, graisse, goupilles,…) : - 50€
- Brève location : 200€ (août 2015)
- Revente : 7000€ (Avril 2016)
Bilan : -1770€
En jetant un coup d’œil dans le catalogue d’un loueur de machines comme Loxam, on se rend vite compte que 1770€, ce n’est pas grand-chose. Dans une configuration réaliste (locations de 2 à 4 jours, en préparant bien le terrain avant), on en est à 192€/jour + assurance + taxe écologique. En étant – très – gentil, on dira 200€ tout compris (et encore, il y a l’aspect transport qu’il ne faut pas négliger). 1770€, ça ne fait donc même pas 9 jours de location. 

Pour disposer d’une mini-pelle à tout moment du jour et de la nuit sans se poser de questions et sans organiser les transports aller-retour vers le loueur, ce n’est donc vraiment pas cher payé.
La voir partir est un peu un déchirement, mais c’est aussi un certain soulagement. L’argent « hypothétique » issu de la future revente de la mini-pelle s’est transformé en argent « bien réel » sur notre compte, et c’est à présent clair qu’on ne perdra pas notre culotte sur cet investissement. Une grosse panne hydraulique, un important problème moteur,… tout peut survenir à tout moment et engendrer de gros frais. Ce ne sera pas le cas pour nous, et on ne s’en plaindra pas ;)

2 commentaires :

  1. étant entrain de rénover mon jardin je dois dire que je si j'aurais du arracher mes 3 tonnes de souches a la main sa m'aurais pris un temps fou et m'aurais beaucoup décourager, il est vrai que les outils hydraulique de maintenant sont d'une grande aide a l'ouvrier. chouette blog, vous m'avez donner envie de faire un album photo a l'ancienne :-) bonne continuation a vous

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  2. Merci pour ton blog hyper bien détaillé. Ça aide à prendre de bonnes décisions ! Chantier actuel similaire à gembloux

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